Monsieur le ministre, il convient de faire en sorte que les citoyens soient incités à cultiver la notion de résilience, cette qualité d'ordre physique qui a été transposée dans le champ moral et qui désigne la capacité d'un objet à encaisser, intégrer, absorber les coups sans perdre sa consistance.
Finalement, il s'agit de promouvoir l'idée déjà évoquée par Platon dans La République, selon laquelle les murs de la cité, ce sont d'abord les citoyens eux-mêmes – ces mêmes citoyens qui apprécient d'être épaulés par leurs armées pour passer les périodes de crise et les catastrophes. Quant à la résilience, c'est aussi le traitement des suites, c'est-à-dire la gestion des conséquences, et là encore, les réservistes seront bien utiles !
En conclusion, je veux souligner qu'à côté de tout ce qui peut constituer le ferment du rétablissement, du nécessaire approfondissement du lien entre l'armée et la Nation – je pense notamment au système éducatif et aux différentes dispositions en matière civique –, il ne faut pas négliger l'importance essentielle des réserves. Ce texte va indiscutablement dans le bon sens et par ma voix, le groupe SRC vous informe qu'il le votera dans son ensemble. (Applaudissements.)