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Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 11 juillet 2011 à 21h30
Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2011 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Pourtant, les paroles étaient séduisantes. Dans son discours de Périgueux, le 12 octobre 2006, le candidat Sarkozy proposait que « le maintien des exonérations de charges pour les entreprises soit dorénavant conditionné à la hausse des salaires », promesse oubliée – vous devrez en rendre compte devant les électeurs ! –, tout comme celle du 5 février 2009 par laquelle le Président proposait – et pas en catimini, devant des millions de téléspectateurs – la règle des trois tiers pour le partage des profits.

Mais rien n'arrête le Président sortant, à nouveau en campagne – campagne que vous ne faites en réalité que mettre ici en musique : dans les Ardennes, le 19 avril 2011, il y a quelques semaines à peine, dans un nouveau discours adressé à la France qui se lève tôt, il s'interrogeait : « Qui peut comprendre qu'on distribue plus de 80 milliards d'euros aux actionnaires et que dans le même temps, on explique aux salariés qu'il n'y a pas de quoi augmenter les salaires ? »

Monsieur le ministre, vous n'allez pas avoir de bonnes notes. Vous nous avez expliqué tout à l'heure – parce que vous ne savez plus comment vous en sortir – que la question n'était pas d'augmenter les salaires mais de partager les profits, alors le Président a dit qu'il fallait augmenter les salaires – ce que nous avions cru, pleins d'espoir.

Alors, doté d'une telle feuille de route, vous avez inventé la prime obligatoire de mille euros pour tous, bien vite devenue une prime pour seulement 8 millions de salariés puis, chacun le sait, une prime non pas obligatoire mais aléatoire.

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