Pas seulement : j'ai contacté aussi l'Union des syndicats de pharmaciens d'officines et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Les trois m'ont répondu qu'elles n'avaient absolument pas été consultées sur cette mutualisation.
Vous inscrivez dans ce texte le principe de la mutualisation. Très bien ! Mais pensez-vous – je vous pose de nouveau une question soulevée en commission – qu'un orthophoniste va accepter de payer la même contribution qu'un chirurgien cardiaque ou qu'un obstétricien ? Lorsqu'il commet une erreur, cela ne provoque pas les mêmes dégâts ! Un diététicien – qui est aussi un auxiliaire médical inscrit dans le quatrième chapitre du code de la santé publique – prend-il les mêmes risques qu'un gynécologue-obstétricien ?
Si je vous pose la question, c'est que je me demande si vous avez consulté tout le monde. Vous connaissez mon obstination : je ne m'arrêterai pas à la profession de pharmacien ! J'appellerai les syndicats des autres auxiliaires médicaux pour savoir s'ils ont réellement donné leur accord.
Par ailleurs, dans quelle mesure y a-t-il mutualisation, et sur quel montant ? Je serais fort étonnée qu'un orthophoniste accepte de payer la même cotisation obligatoire qu'un chirurgien. Je regrette, madame Boyer, que vous m'ayez menti sur la profession des pharmaciens, pour ne prendre que celle-là. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)