Nous avons voté l'article 22 et voterons l'article 22 bis. Cela étant, nous savons qu'en adoptant cette disposition, nous laissons un certain nombre de nos concitoyens sur le bord de la route.
Le Président de la République avait dit qu'il renforcerait le remboursement de base de l'optique. Or nous savons que 8 % de la population française n'a pas de complémentaire – et pas toujours par choix. Des responsables de la Mutualité française m'ont expliqué qu'en partant en retraite, certaines personnes quittent le contrat de groupe à tarif préférentiel auquel ils pouvaient jusqu'alors prétendre. Ceux d'entre eux qui ne touchent qu'une petite retraite sont alors obligés de faire un pari sur leur santé, une assurance complémentaire étant hors de leur portée. Quand je dis cela, ce n'est pas pour polémiquer, monsieur le ministre, mais simplement pour faire état d'une réalité.