Lors d'une tribune récente dans Le Monde, vous avez appelé à ne pas oublier l'Iran. Ce pays a accru son intervention politique en Syrie ces dernières semaines, avec des conseillers des Gardiens de la révolution – même si l'ambassadeur d'Iran que j'ai rencontré dernièrement disait qu'il essayait de modérer son allié syrien. De même, ce pays interviendrait en Libye : la présence de membres importants de la force Al-Qods et des Gardiens de la révolution à Tripoli semble être un fait nouveau. Enfin, il fait pression sur le gouvernement égyptien pour renouer des relations interrompues à l'époque d'Anouar el-Sadate.
Comment interprétez-vous l'action de ce pays, sachant par ailleurs que le pouvoir iranien connaît en son sein une lutte d'influence très importante ?