Concernant la Libye, les pays africains ont eu l'impression d'être un peu écartés puisque lorsqu'ils envisageaient une mission à Benghazi ou à Tripoli, la Grande-Bretagne et le France les ont laissés de côté. Par ailleurs, le président de l'Afrique du Sud a critiqué l'OTAN et d'autres dirigeants ont dit que la mise en examen de Kadhafi devant la Cour pénale internationale pouvait être un obstacle à une médiation.
Quel peut, dans ces conditions, être le rôle des pays de l'Union africaine ?
N'y a-t-il pas eu un changement de position de la diplomatie française, sachant que, pour certains conflits, on disait qu'il fallait laisser les pays africains se débrouiller eux-mêmes et que l'on a marqué une certaine prudence vis-à-vis de la Tunisie et de la Côte d'Ivoire ? Ce changement ne risque-t-il pas d'être préjudiciable à l'émergence d'une solution politique, à laquelle doivent être associés les pays africains ?
Quel peut être enfin le rôle de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, qui est peu connue, mais s'est réunie régulièrement avec des représentants de la Palestine et d'Israël ? Les pays du Sud demandent aujourd'hui que les parlements soient associés à ce dialogue, l'Union Pour la Méditerranée s'étant vue reprochée de s'appuyer essentiellement sur des relations entre États et non des membres de la société civile ou des élus.