Il y avait eu, il y a quelques années, une grande offensive des ONG à l'encontre de Total qui était soupçonné d'employer indirectement une main d'oeuvre soumise au travail forcé. J'avais participé à une mission d'information présidée par Mme Aubert sur ce thème. De toutes nos investigations, il ressortait que ces accusations étaient très difficiles à prouver. Par ailleurs, Total a fait des efforts, en mettant en place des programmes socio-économiques qui portent notamment sur la construction d'hôpitaux et d'écoles.
Les choses ont-elles changé ? Les entreprises américaines ont pratiquement toutes quitté la Birmanie, mais de nombreux pays investissent dans le pays, notamment la Chine, l'Inde ou la Thaïlande. La Chine et la Thaïlande dans une moindre mesure sont présentes dans l'extraction de pétrole et créent des terminaux portuaires dans le pays.
La mission suggère que les entreprises françaises respectent pour leurs investissements en Birmanie un code éthique qui pourrait être défini au niveau européen. Même si peu d'entreprises envisagent désormais de s'y installer, il faut s'assurer que les entreprises françaises ne bénéficient pas du système absolument détestable mis en place par le régime, qui repose sur le travail forcé et la corruption généralisée.