Les Rapporteurs ont une approche extrêmement prudente du projet Balard, à l'image du Conseil de l'immobilier de l'État. Cela montre que ce sujet mérite une analyse et une évaluation, au regard de ses enjeux financiers.
En dépit de la qualité de ses effectifs, force est de constater que le ministère de la Défense n'est pas un gestionnaire de premier ordre, et que la transparence n'y existe pas. La conservation d'une véritable industrie de défense nécessite donc un lourd travail. Dans cet objectif, comment rendre les partenariats public-privé plus transparents et plus efficaces ?
Les Rapporteurs opèrent une distinction entre l'externalisation subie et l'externalisation choisie. J'ai pour ma part l'impression que la France a copié des pratiques observées outre-Atlantique, sans avoir la même dimension ni les mêmes approches. En effet, le modèle de l'externalisation n'est pas transférable à toutes les opérations.
L'efficacité d'une armée se mesure à son caractère immédiatement opérationnel et projetable. En quoi les partenariats pourraient-ils permettre de moderniser la flotte des hélicoptères, à l'évidence vieillissante ?
L'externalisation des fonctions de gardiennage n'entraîne-t-elle pas un risque, si elle est venait à être opérée au profit de structures paramilitaires dont les principes seraient peu compatibles avec l'esprit républicain ?
Enfin, je m'associe à la question de Laurent Hénart sur les cessions d'emprises militaires dans l'Est de la France.