J'en suis absolument convaincu. C'est une très mauvaise mesure que d'avoir transféré la Délégation interministérielle du ministère des transports à celui de l'intérieur, et ce pour une raison simple : la sécurité routière est un dossier symbolique ; or le fait qu'elle dépende du ministère de l'intérieur souligne le caractère répressif de la politique de sécurité routière. Je suis tout à fait favorable à la répression dans ce domaine, mais faire de la police, des contrôles et des amendes l'essentiel de notre politique de sécurité routière constitue une erreur. D'autant que les délégués interministériels viennent d'horizons très différents – nous avons souvent oscillé entre un préfet et un magistrat, et la personne actuellement en poste vient de la police. Cette origine est tout à fait respectable, mais elle a une connotation répressive et reflète une certaine culture de la sécurité routière qui pèse sur l'image de la politique que nous menons.