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Intervention de Robert Namias

Réunion du 28 juin 2011 à 17h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Robert Namias, ancien président du Conseil national de la sécurité routière :

Je vous remercie de me poser cette question, à laquelle j'entends répondre très librement. À l'époque, le Conseil national, qui travaillait étroitement avec les services de la Délégation interministérielle, était porté par cette délégation. J'ai, pour ma part, travaillé avec deux délégués, Rémy Heitz et Cécile Petit. Un an après la prise de fonctions de Mme Petit, j'ai quitté les miennes. C'est à sa demande que j'ai rencontré, à deux reprises, Mme Merli, qui m'a indiqué qu'elle entendait proposer à Matignon de remettre en activité le Conseil national et de nommer un nouveau président, me demandant si j'accepterais de prolonger ma mission – question à laquelle je n'ai pas répondu. Depuis, je n'ai jamais plus entendu parler de la déléguée interministérielle à la sécurité routière… Le Conseil national a disparu, faute de volonté de le réactiver et de lui redonner la place qu'il avait eue auparavant. Il n'intéressait plus personne, pas plus le ministère des transports que Jean-Louis Borloo ou le Premier ministre.

En ce qui concerne les radars, il est clair que la première décision annoncée, qui consistait à supprimer la totalité des panneaux prévenant de l'existence d'un radar automatique, décision qui, pendant 48 heures, a été confirmée, puis démentie, puis à nouveau confirmée, aurait fait l'objet d'une recommandation du CNSR. Je reste en contact avec un certain nombre d'acteurs : tous savaient que l'annonce urbi et orbi de la suppression de ces panneaux ne serait pas acceptée. Les associations qui se sont exprimées à la télévision ou à la radio – sachant que chacune s'exprime désormais en son nom et non plus dans une enceinte officielle, ou tout au moins semi-officielle – ont toutes indiqué qu'elles n'avaient pas demandé cette suppression.

Si le Conseil avait fonctionné correctement, le schéma aurait été le suivant : le délégué interministériel, après délibération du Conseil national, aurait rapporté ses conclusions au ministère intéressé, et cette décision n'aurait pas été prise.

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