Sur un tel sujet, mes chers collègues, je nous trouve collectivement en dessous de tout ! Alors que le consensus est presque réuni pour reconnaître l'existence d'un montant de 20 milliards d'euros de fraude, voilà que l'on ergote par crainte de stigmatisation de tel ou tel. Ne devrions-nous pas plutôt exiger du Gouvernement – voire en nous enchaînant aux grilles de la rue de Varenne – que, dès demain matin, tout soit fait pour lutter contre cette fraude ? Les chefs d'entreprise qui trichent sont des voleurs qu'il faut mettre au ban de la société, et cela non pas peut-être un jour, comme le disait notre rapporteur, mais demain matin.
Jacqueline Fraysse craignait que les pauvres ne soient stigmatisés avec ce rapport, et j'entendais parler de stigmatisation, de discrédit, de suspicion. Mais ce qu'il s'agit de poursuivre, ce sont des tricheurs. Alors que tout le monde fait aujourd'hui des grands discours sur la nécessité de l'indignation, nous devrions tous être des indignés de la fraude !