Plutôt que de bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, je parlerai de « bouteille à la mer » ! Après les lois Grenelle I et II, il y a eu en effet le Grenelle de la mer – objet d'une quinzaine de comités opérationnels, de plusieurs missions parlementaires, de nombreuses propositions, ainsi que d'un véritable engouement –, dont les conclusions devaient être incorporées dans le Grenelle de l'environnement. On voudrait que ce soit effectivement le cas, d'autant que le Premier ministre a rappelé, lors du conseil interministériel du 10 juin, l'importance de ce secteur pour notre pays, qui a le deuxième espace maritime du monde.
Au-delà de l'éolien en mer – qui a donné lieu à un récent appel d'offres –, le secteur recèle beaucoup d'autres formes de richesses, qu'il s'agisse de l'hydrolien, de l'houlométrie, de la construction navale – industrielle militaire ou de plaisance –, du transport maritime, du tourisme, de la pêche ou de la biodiversité. Si les décrets d'application des Grenelle I et II ne prenaient pas en compte les conclusions du Grenelle de la mer, cela engendrerait une grande frustration.