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Intervention de Olivier Carré

Réunion du 30 juin 2011 à 11h00
Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Carré, suppléant le président du groupe UMP :

Messieurs les rapporteurs, je n'ai pu faire qu'une lecture superficielle du projet de rapport, mais je vous ai écoutés attentivement.

Permettez-moi de formuler quelques objections. Les premières tiennent au contexte. En 2007, alors que j'étais chef d'une petite entreprise, nous appréhendions beaucoup le passage aux 35 heures. L'asymétrie est grande, en effet, entre les compétences qui existent dans l'entreprise et les qualifications des éventuels candidats à l'embauche, sans parler des rigidités du contrat de travail. Dans des secteurs comme les transports, où l'on s'inquiétait beaucoup de la mise en oeuvre des 35 heures, les heures supplémentaires ont permis de trouver des solutions rapides à l'échelle micro-économique : certaines de vos conclusions, macro-économiques, n'ont en effet pas de sens à l'échelle des entreprises et au regard des relations entre employeur et employés.

Par ailleurs, l'asymétrie que j'évoquais joue encore plus dans le secteur public, qui se trouve être, comme par hasard, celui où le dispositif a produit les plus d'effets. Sans ce dernier, y aurait-il eu une telle augmentation du pouvoir d'achat en période de crise ?

Il est vrai que la dynamique espérée dans le secteur privé n'a pas eu lieu, même si le travail appelle toujours le travail : c'est lorsqu'une entreprise, par le travail de tous ses membres, fidélise un client, et donc stabilise un surcroît d'activité, qu'elle peut embaucher. L'intérim et les heures supplémentaires présentent des avantages respectifs, mais au moins les secondes permettent-elles d'octroyer du pouvoir d'achat à l'équipe que représente l'entreprise. Je conçois que de tels aspects soient difficiles à mesurer, mais ils sont fondamentaux.

On a évoqué les faibles effets du dispositif sur la croissance, mais je rappelle qu'au moment de sa mise en oeuvre, notre pays était en récession. Beaucoup de conclusions du rapport me semblent donc devoir être relativisées compte tenu du changement de contexte économique en cours.

Monsieur Mallot, si le secteur privé a créé si peu d'heures supplémentaires, en quoi le système mis en place a-t-il pu gêner l'embauche ?

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