J'observe que vous parlez très peu de la vitesse, que vous n'avez mise en cause que dans un ou deux exemples. Or elle constitue un sujet majeur.
L'inattention est en effet un facteur aggravant des accidents. En tant que pharmacien, je tiens à préciser que, si les antihistaminiques d'ancienne génération – type polaramine – entraînent bien un fort risque de somnolence, et ceci très rapidement, les nouveaux antihistaminiques sont dépourvus de tels effets secondaires. Dans la mesure où une grande partie de la population prend ce type de médicaments ou des anti-dépresseurs, il est cependant nécessaire d'aller plus loin.
Par ailleurs, je suis particulièrement attaché au contrôle technique et à la qualité de celui-ci. Je viens d'ailleurs de demander officiellement à notre président l'audition de représentants de centres de contrôle technique : si certains grands centres se donnent les moyens d'assumer correctement leur mission, d'autres n'ont pas les mêmes scrupules. Il faut également renforcer les contrôles effectués sur les deux roues – il semble que l'on contrôle les vitesses, mais pas toujours les systèmes de freinage.
Je voulais enfin ouvrir une réflexion d'avenir en vous parlant du véhicule électrique. J'ai essayé le prototype de M. Bolloré. Si j'encourage le développement de ces véhicules, je m'inquiète de leur silence, qui sera inévitablement source d'accidents.