Il m'est difficile de répondre à cette question, car nous ne faisons pas d'accidentologie générale – autrement dit, nous ne disposons pas d'éléments scientifiques. Nous n'en dressons pas moins plusieurs constats.
Tout d'abord, beaucoup d'accidents trouvent leur origine dans une cause humaine. Il ne s'agit pas toujours de la consommation d'alcool ou de la vitesse : l'inattention ou la panique devant une situation inconnue peuvent également jouer. Ensuite, deux types d'infrastructures posent particulièrement problème quant à leur conception : les autoroutes sont de plus en plus monotones et, aujourd'hui, les professionnels de la route circulent dans des véhicules qui se conduisent tout seuls ou presque. C'est indéniablement un facteur accidentogène. En milieu urbain, les aménagements de partage de la voirie sont de plus en plus complexes et de moins en moins lisibles.