Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le temps passe, mais rien ne change. Je pourrais reprendre les propos que j'ai tenus ici le 4 mai dernier et vous dire que ce projet de loi constitutionnelle, même modifié par le Sénat, reste inutile et dangereux.
Une révision constitutionnelle n'est pas la réponse adaptée à la dégradation de nos finances publiques et nos territoires ne seront pas mieux protégés. Les collectivités territoriales les moins favorisées ne seront pas mieux aidées. Pis encore, vous les fragiliserez davantage.
Cependant, un constat est à mettre à votre actif : vous recherchez toujours l'adhésion des Français pour légitimer l'effort supplémentaire que vous leur demandez. Le problème, c'est que vous sollicitez toujours les mêmes. Vous pouvez avoir de bonnes idées, mais l'application que vous en faites, après le passage au filtre de l'Élysée, n'aboutit pas aux effets d'annonce du départ.