Vous recommencez la même manoeuvre avec les différents plans de soutien à la Grèce, à l'Espagne, au Portugal ou à l'Irlande. Non qu'il ne faille pas aller au secours de ces pays, mais il s'agirait de mettre les banques – y compris françaises – à contribution. Sans entrer dans les détails probablement un peu confidentiels, nous apprenions ce matin que les engagements des banques françaises sur la dette grecque ne sont pas négligeables.
Lorsque vous substituez des engagements privés par des engagements publics sur la Grèce, vous transférez bien une charge sur les générations futures de notre pays puisque vous n'avez d'autre moyen de financement que le recours à l'endettement.
Venons-en aux milliards d'économies que vous prétendez tirer de la RGPP, argument que vous faites valoir à Bruxelles pour contribuer à faire croire que la situation va s'améliorer. Vous ne parlez que des millions d'économies réalisées grâce au non-remplacement d'un fonctionnaire partant en retraite sur deux.
Outre qu'elles mettent à mal les services publics comme nous l'avons déjà abondamment expliqué, ces économies ne sont pas à la hauteur des chiffres que vous affichez. Prenons un seul exemple tiré non pas d'un journal d'extrême gauche ou d'un rapport interne au parti socialiste, mais du rapport de Gilles Carrez, rapporteur général du budget.