Monsieur le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, le chômage des jeunes atteint un niveau dramatique : 22 %, contre 9 % pour le reste de la population active.
Face à cette réalité, quelle est votre politique ?
Vous souhaitez développer l'apprentissage en abaissant l'âge légal. C'est un véritable archaïsme. Vous relancez les contrats autonomie, qui ne sont pas efficaces et sontextrêmement coûteux.
Enfin, et c'est le plus symptomatique, vous vous en prenez aux missions locales, dispositif d'insertion sociale et professionnelle reconnu comme un opérateur performant ! Un rapport de l'inspection générale des finances reconnaît la qualité de leur travail.
Cette année, les missions locales ont perdu 51 millions d'euros de crédits d'État. Ce désengagement important entraîne la perte de 1 000 postes au sein des missions locales ! Ces réductions de personnels, ce sont les jeunes qui en pâtissent. Vous aviez promis le contraire.
La circulaire portant sur le conventionnement pluriannuel entre l'État et les missions locales remet en cause leur rôle d'accompagnement. De plus, les crédits alimentant le fonds d'insertion professionnelle pour l'emploi des jeunes, le FIPJ, de même que les aides financières pour la sécuration, pardon, la sécurisation…