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Intervention de François Asensi

Réunion du 28 juin 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Présence policière dans les banlieues

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Ma question s'adresse à monsieur le ministre de l'intérieur.

Hier encore, une opération de police a eu lieu à Sevran contre le trafic de drogue. Cette ville subit la crise urbaine et sociale et, comme d'autres, l'impitoyable sélection des territoires. Aucun renoncement n'est possible dans la lutte contre les réseaux mafieux. Les Sevranais ont le droit de vivre en sécurité.

Monsieur le ministre, pouvez-vous me confirmer que les forces de l'ordre resteront en permanence dans ce secteur, jusqu'à ce que les trafiquants soient mis hors d'état de nuire ?

Cela dit, ces violences n'autorisent pas les surenchères. Sevran n'est ni une zone de non-droit, ni un terrain d'opérations militaires. Sevran n'est pas une ville à part, mais une ville à part entière, dynamique, créative et solidaire.

Ses habitants en ont assez des caricatures. Comment la ville se relèvera-t-elle d'une telle stigmatisation ? Les Sevranais n'ont pas besoin de l'armée, mais avant tout d'emplois pour les 20 % de jeunes au chômage. Leur urgence : de meilleurs salaires et plus de justice sociale.

Monsieur le ministre, vous avez évoqué une reconquête de Sevran incluant un volet social. Fort bien. Mais parlons-nous de la même chose ?

Cette semaine, je vous remettrai un mémorandum proposant des mesures d'urgence pour Sevran dont celles-ci : l'arrêt des fermetures de classe et des réductions d'effectifs d'enseignants ; le lancement de la deuxième phase de rénovation urbaine ; le maintien des postes menacés au Pôle emploi ; un plan de prévention des addictions, de soutien à la médecine scolaire et d'aide à l'installation de pédopsychiatres ; la refonte totale d'une fiscalité locale injuste afin d'alléger les impôts des Sevranais.

1 commentaire :

Le 04/10/2011 à 15:23, claudine.dussiot a dit :

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l'Etat se moque de ce que nous subissons et n'a pas envie de réagir. Les halls sont toujours squattés à Sevran et

même en implorant les forces de l'ordre, il n'y a pas assez de policiers "musclés" pour arrêter les voyous. De toute façon

puisque tout le monde s'en moque, cela va empirer et s'étendre dans la capitale et là il sera trop tard pour agir. Comme pour

les banques et la dette.

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