Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, aujourd'hui même, lors de sa conférence de presse, Nicolas Sarkozy a fustigé les socialistes qui, s'ils revenaient au pouvoir, feraient « exploser la dette ».
En se félicitant de sa gestion des déficits publics, et avec l'objectif de maintenir le triple A des agences de notation – qui, pour certaines, conditionnent l'attribution de cette note par le désengagement de l'État au profit de l'endettement privé –, le Président de la République a encore une fois versé dans l'autosatisfaction.
Le débat d'orientation des finances publiques va donc être un moyen de mettre cette affirmation en perspective avec la réalité, laquelle est différemment appréciée suivant que les éléments sont fournis par le Gouvernement ou, par exemple, par la Cour des comptes, qui a récemment publié son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques.
Ce débat sera aussi pour notre groupe le moyen d'évoquer l'efficacité et l'esprit des mesures prises par l'actuelle majorité dans le domaine social. Et c'est au nom de nos collègues socialistes membres de la commission des affaires sociales que je m'exprime.
Je prendrai un premier exemple, celui de la dépendance, que nous préférons pour notre part appeler la perte d'autonomie.
Les parlementaires socialistes nommés au sein des groupes de travail gouvernementaux sur la dépendance ne souscrivent pas, je tiens à le rappeler, aux rapports présentés à la ministre des solidarités le 21 juin. Ils ne souhaitent en aucun cas donner quitus au Gouvernement sur des scénarios présentés comme s'ils étaient issus de la concertation, mais en réalité approuvés par les seuls députés de la majorité,…