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Intervention de Aurélie Filippetti

Réunion du 27 juin 2011 à 21h30
Projet de loi de règlement des comptes et rapport de gestion pour l'année 2010

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

Mon but n'est pas de feindre de croire que le Gouvernement n'a pas pris conscience des graves problèmes budgétaires que connaît la France ni de dresser un tableau noir de nos finances publiques pour le simple plaisir d'un affrontement politicien. Mais en matière budgétaire, comme en d'autres, il faut des actes et, à la lumière des résultats largement insuffisants de cette politique, les perspectives que vous tracez ne nous paraissent ni crédibles, ni de nature à nous permettre de retrouver un potentiel de croissance suffisant et une situation budgétaire assainie.

Certes, ce débat, à quelques encablures de l'élection présidentielle, devra se poursuivre sur d'autres tréteaux et dans d'autres enceintes. Il a quelque chose d'un peu décalé ce soir, ce qui explique sans doute l'inattention d'une bonne partie de l'auditoire.

L'examen de la situation des finances publiques ne nous a pas permis de constater une amélioration sensible, dont pourtant le Gouvernement se prévaut.

Je l'ai dit tout à l'heure, la situation des finances publiques de la France est parmi les plus dégradées d'Europe. Beaucoup de nos voisins, l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, connaissent des soldes budgétaires nettement plus à leur avantage. Un peu plus loin de nous, la Suède est même récemment parvenue à l'équilibre, signe que, contrairement aux obsessions du Gouvernement, un haut niveau de prestations sociales n'est pas contradictoire avec une croissance élevée et une saine gestion des finances publiques.

On pourrait aussi s'étonner qu'après deux ans de rigueur, le Gouvernement se présente avec un déficit structurel de 5 % du PIB, encore croissant en 2010. Comment se fait-il, monsieur le ministre, alors que vous avez gelé le salaire des fonctionnaires, fermé des classes, laissé la politique de la ville en jachère, mis en difficulté l'éducation nationale et de nouveau le service public,…

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