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Intervention de Michèle Merli

Réunion du 21 juin 2011 à 17h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Michèle Merli, déléguée interministérielle à la sécurité routière :

S'agissant de l'incidence de la météorologie, monsieur le rapporteur, le modèle sur lequel on s'appuyait, très ancien, a cessé d'être pertinent du fait de l'évolution des modes de circulation, et est en cours de refonte. M. Louis Fernique, secrétaire général de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, pourra vous en dire plus à ce sujet. Cette refonte fait en effet partie des missions confiées à l'Observatoire, à côté d'études nouvelles dont nous devrons absolument tirer la substantifique moelle, comme nous l'avons fait s'agissant de l'usage du téléphone au volant, pour lequel nous mettons en oeuvre les décisions proposées par l'INSERM et l'INRETS.

Nous communiquerons à la Mission les comparaisons établies par la Commission européenne sur l'évolution comparée de l'accidentologie dans les pays européens.

Je ne sais que répondre à propos de la levée de boucliers contre les mesures récemment prises. J'ai rappelé que la plupart des principales décisions du passé ont de même fait l'objet de violentes attaques. L'obligation du port de la ceinture de sécurité a même été considérée par certains comme source d'accidents supplémentaires ! Or, aujourd'hui, plus personne n'aurait l'idée de la contester. L'une des causes des protestations actuelles est sans doute aussi que, alors même que, depuis quatre mois, nous devions bien constater une détérioration très nette de la sécurité routière, ces décisions n'étaient pas attendues.

Les travaux effectués de 2004 à 2006 ont montré que le LAVIA informatif était efficace à 85 %. En revanche, alors que le GPS peut dès aujourd'hui indiquer la vitesse maximale sur une portion de route, nous ne disposons toujours pas, malgré nos travaux, d'une cartographie qui puisse être mise à jour instantanément. La décision de modifier les limitations relève en effet des collectivités territoriales, qui peuvent la prendre à tout moment. Cela étant, nous souhaitons, comme vous monsieur Léonard, coupler le GPS au limiteur de vitesse afin que la technologie moderne de la communication embarquée vienne assister le conducteur pour l'aider à éviter d'être sanctionné. Le jour où les radars ne rapporteront plus rien à l'État, nous aurons gagné la bataille de la régulation de la vitesse et de la sécurité routière ! Les radars ne sont pas là pour piéger les conducteurs. Les premiers à être installés l'ont été dans les endroits les plus accidentogènes.

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