On observe que notre endettement a été très élevé en 2010 ; mais cette dette a été sursouscrite, et à des taux records : cela manifeste la confiance des investisseurs mondiaux envers la France et envers sa stratégie économique.
Avant tout le monde, nous nous sommes lancés dans une stratégie sans précédent d'investissement et de soutien à la croissance. Imaginons que nous devions prendre ces mesures aujourd'hui : mécaniquement, les investisseurs mondiaux se méfieraient de la capacité de la France à poursuivre sa stratégie de désendettement – et pour cause – et à poursuivre sa stratégie d'assainissement des comptes publics ; par conséquent, la France n'aurait pas les moyens de financer la politique économique et budgétaire qu'elle a conduite depuis 2007.
Le fait d'avoir su anticiper cette tendance, d'avoir su – plus tôt que tout le monde, plus tôt notamment que la Grande-Bretagne – prendre les bonnes décisions, conduit la France à avoir aujourd'hui une croissance structurée ; cela lui permet d'être engagée à la fois dans une stratégie de réduction de la dépense publique et de réduction de la pression exercée sur les entreprises, de telle sorte que celles-ci recommencent à investir durablement ; cela lui permet enfin de financer durablement la croissance française.