Je vois que vous savez de quoi je veux parler. Oui, je vous ai interrogé à vingt-deux reprises au sujet de Mamie Liliane. J'y reviendrai tout à l'heure, afin de vous laisser du temps pour préparer la réponse.
Une politique clientéliste ne doit pas fonder une doctrine fiscale. Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, n'a pas dit autre chose en présentant, le 22 juin dernier, le rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques. Il disait : « L'impact sur les comptes publics de réformes telles que la RGPP ne doit plus être annulé par de coûteuses baisses d'impôts : même s'il s'agit de mesures de natures différentes, le coût de la baisse de la TVA sur la restauration équivaut budgétairement aux économies permises par le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d'État pendant huit ans. »
J'ai bien vu, monsieur le ministre, lors de mes précédentes interventions, que vous n'étiez pas un grand familier des théories de Marx, d'Engels ou des « économistes atterrés ». Je vous remettrai à l'occasion d'une prochaine séance une version en manga des oeuvres de Marx. Il s'agit de vous en faciliter la lecture, pour que vous maîtrisiez enfin ces concepts fondamentaux de l'économie politique. Et je vois que je vais être obligé, sur mes propres deniers, d'en acheter un deuxième exemplaire pour Jean-François Lamour, puisque je mesure combien sa curiosité s'éveille à l'économie politique. Vous l'avez lu, monsieur le ministre ? Mais alors, permettez-moi une question impertinente. Vous l'avez lu, c'est bien, mais l'avez-vous compris ?