Voilà une raison supplémentaire pour nous pencher sur cette loi de règlement qui, lorsque l'on met de côté les nombreux éléments exceptionnels qu'elle comporte, montre à quel point nos finances publiques, tout en s'améliorant, demeurent d'une fragilité extrême.
En 2010, il y a eu beaucoup de dépenses exceptionnelles qu'il est utile de retracer.
D'abord, ce fut la fin du plan de relance de l'économie de 2009, pour 7 milliards d'euros. Lorsque l'on fait le bilan de l'ensemble des mesures relatives au plan de relance, on arrive, entre les dépenses supplémentaires et la mobilisation des circuits de la fiscalité au bénéfice des entreprises et des ménages, à un total de 40 milliards d'euros environ, soit deux points de PIB. Nous sommes vraiment dans le bas de la fourchette de ce qui a été mobilisé dans différents pays. Cela permet de souligner que, avec une économie de moyens budgétaires, notre plan de relance a été d'une remarquable efficacité. C'est un modèle en termes d'équilibre et de rapport coût-efficacité sur les différentes mesures, tant auprès des entreprises que des ménages.
Grâce à cette injection de deux points de PIB, nous avons réussi à limiter la décroissance en 2009 à 2,5 points de PIB, soit beaucoup moins que tous les autres pays européens, et nous sommes repartis sur un rythme tout à fait honorable puisque la croissance a été de 1,5 % en 2010 et qu'elle sera, nous l'espérons, de 2 % en 2011.
Monsieur le ministre, écoutez-moi bien, on peut donc donner un satisfecit au Gouvernement…