Certes, mais il n'est pas déclaré comme tel et cela n'apparaît pas dans les statistiques. Voilà pourquoi j'aimerais avoir des statistiques qui rendent mieux compte de la réalité.
Les salariés en temps partiel subi, pour reprendre l'expression technocratique, sont ceux qui recherchent un autre emploi pour travailler davantage. Le taux communément établi est de 30 %. A contrario, 70 % des salariés à temps partiel ne souhaitent pas travailler davantage.
Le problème du temps partiel subi est essentiellement celui des femmes, surtout d'origine étrangère, entrant dans la catégorie du temps partiel « imposé à l'embauche », pour reprendre l'expression utilisés par la DARES dans une de ses enquêtes.
Il s'agit en partie d'un « temps partiel d'insertion pour les jeunes femmes peu qualifiées ». C'est en ce sens que je disais tout à l'heure que le temps partiel pouvait avoir un aspect positif : il offre un accès à l'emploi à certaines personnes qui, sinon, n'auraient pas de travail.
En outre, selon cette même enquête de la DARES, près de 30 % des salariés à temps partiel « imposé à l'embauche » peuvent choisir l'organisation de leurs horaires, ce qui limite leurs contraintes.
On peut donc raisonnablement penser qu'un peu plus de 20 % des salariés employés à temps partiel, dont une large majorité de femmes, sont réellement sous le régime du « temps partiel subi », entendu au sens strict.