Je salue un rapport de grande qualité, où tout le monde reçoit son lot de critiques : ne lit-on pas, en page 30, que le déficit structurel « est l'héritage de plus de 30 ans d'incapacité à maîtriser les finances publiques » ? L'humilité s'impose à tous, mais chaque candidat à l'élection présidentielle pourra faire de ce rapport plutôt pessimiste son vade-mecum, car la réduction engagée du déficit ne suffit pas à apaiser les craintes des marchés financiers. Que la couverture des emprunts d'État français ait progressé de 77 % cette année témoigne de la méfiance des investisseurs ; cela pose problème.
Étant donné la difficile situation dans laquelle se trouve notre pays, la Cour des comptes ne pourrait-elle chiffrer les propositions figurant au programme des candidats à l'élection présidentielle ? Les Français, disposant ainsi d'une estimation précise du coût de chaque mesure proposée, pourraient débattre sérieusement, en s'assurant que certaines promesses n'entraînent pas notre pays dans un déficit dont il ne se relèverait pas.