Nos dépenses sociales ont continué de progresser beaucoup plus vite que dans presque tous les pays européens. Au cours des vingt-cinq dernières années, la France y a consacré 6,1 points de PIB supplémentaires, les autres pays de l'OCDE 2,4 points, et la Suède 0,7 point de moins. Quand nous recevons des membres des commissions des affaires sociales du Japon, de Turquie ou de République tchèque, ils s'étonnent toujours de l'augmentation de nos dépenses de santé ou de vieillesse. Leur première réaction est de se demander si elle ne risque pas d'étouffer l'emploi.
Ensuite, à y regarder de plus près, il apparaît qu'il n'y a aucun lien entre les performances sociales et les dépenses sociales de chaque région. D'un département à l'autre, la proportion de personnes qui perçoivent l'allocation pour adulte handicapé varie d'un à cinq, et les dépenses de santé, correction faite des dépenses liées au vieillissement, de 20 %. N'est-ce pas la preuve qu'il faut poser le problème des comportements et des responsabilités ?