L'UpM s'est largement ensablée. Il ne me semble pas que la France ait, dans cette affaire, été trop européenne, mais plutôt qu'elle ne l'ait pas été assez. Les députés du Bundestag que nous avions rencontrés avaient d'ailleurs assez largement exprimé leur incompréhension face à ce projet perçu comme une initiative de la France. Le seul moyen de relancer ce processus est d'insérer l'UpM dans un cadre plus européen pour lever ces incompréhensions – vos réponses à cet égard, monsieur le ministre, me semblent aller dans ce sens.
Où en sont les discussions avec la Commission européenne, qui souhaitait que la présidence de l'UpM échoie à la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et a produit un document dans lequel elle revient sur les principes qui organisent la politique de voisinage, s'écartant de la clé de répartition de l'aide aux pays d'Europe orientale et aux pays du Sud. Quelle est la position de la France et comment entend-elle assurer la compatibilité entre sa vision de l'UpM et les propositions de la Commission ?