En la matière, les discours toujours plus excessifs du Président de la République ont déprécié la fonction elle-même, ce qui est particulièrement grave.
Ce malaise, d'une ampleur rarement atteinte, a entraîné, au tout début de l'année 2011, une mobilisation massive des professionnels de la justice. Pour toute réponse à cette crise, le Gouvernement propose, dans sa frénésie législative, ce projet de loi qui combine remise en cause du travail des magistrats professionnels – eux-mêmes transformés en boucs émissaires d'une politique en échec – et durcissement du droit pénal des mineurs.
Votre texte, monsieur le ministre, entretient la défiance à l'égard des magistrats professionnels.