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Intervention de François de Rugy

Réunion du 21 juin 2011 à 22h00
Participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale et jugement des mineurs — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Non, non, monsieur le ministre. Je suis très prudent sur ces questions. Je dis les choses telles que nous les avons entendues dans la bouche du Président de la République.

J'ai encore rencontré il y a quelques jours des avocats, des magistrats et des gens de l'administration pénitentiaire dans ma ville de Nantes, et je vous en dirai quelques mots tout à l'heure. Je rencontre aussi régulièrement les responsables de la police et de la gendarmerie, et je puis vous dire que, lorsque nous avons des conversations privées, ils sont excédés par la façon dont ils ont été mis en cause et traités dans cette affaire, car, vous le savez, ils ont quasiment été traités comme des criminels. C'est un comble, s'agissant de nos forces de police et de gendarmerie ! Vous pouvez vérifier comment les enquêtes internes se sont déroulées, comment les personnels ont été convoqués, le samedi soir, comme s'il y avait urgence. On sait très bien le message qu'il y avait derrière cela : il fallait trouver un bouc émissaire, il fallait trouver un coupable dans le système judiciaire. Tel était votre projet, telle était la démarche que le Président de la République vous a demandé, monsieur le ministre, de suivre à cette occasion.

Malheureusement, le poids et la valeur de la parole politique s'en trouvent considérablement amoindris, car, lorsque vous avez rendus publics – vous avez bien dû le faire – les deux rapports que vous aviez commandés, vous avez dû reconnaître que les propos du Président de la République étaient infondés, que tout cela était de l'esbroufe médiatique, de l'esbroufe politique, que tout cela était sans doute plein d'arrière-pensées politiciennes et électoralistes. Il est tout de même très grave d'instrumentaliser ainsi la police, la justice ou l'administration pénitentiaire à des fins électoralistes ! Vous avez eu bien du mal à dire où se situaient les dysfonctionnements pourtant dénoncés, presque en donnant des noms, par le Président de la République.

Revenons à ce texte.

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