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Intervention de général éric Rouzaud

Réunion du 31 mai 2011 à 17h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

général éric Rouzaud :

La première de nos préoccupations concerne le contrat opérationnel. Je viens moi-même de ce secteur, et non de celui du soutien.

C'est le souci de contrat opérationnel qui conduit à réaliser des adaptations capacitaires, et c'est un des axes forts de la réforme en cours. Un autre axe fort est celui de la réduction des coûts de structure et de soutien : pour cela, nous cherchons à optimiser la productivité des armées, mais toujours au service du combattant.

L'optimisation dépend de plusieurs leviers : la densification des implantations, qui s'appuie en particulier sur le concept de base de défense et sur sa mise en oeuvre ; la mutualisation des moyens et la rationalisation des services. L'ensemble vise, à terme, à réaliser des économies, particulièrement dans le domaine des effectifs, que l'on doit réduire d'un peu plus de 54 000 personnes.

Dans la conduite de cette réforme, nous sommes en permanence guidés par le souci de sa soutenabilité, opérationnelle, technique et sociale. Sociale car les personnels concernés sont nombreux et aussi bien civils que militaires.

L'externalisation ne représente jamais un but en soi. Elle peut servir de complément, en compensant une carence capacitaire, totale ou partielle, comme nous l'avons vu en matière de transport où, par exemple, nous manquions d'avions – j'espère que nous pourrons en disposer conformément aux prévisions. Elle peut aussi servir à la rationalisation de certaines fonctions ou sous-fonctions, dans lesquelles nous pouvons gagner en efficacité par une meilleure ingénierie. Il ne faut pas alors hésiter à aller plus loin, sous réserve du respect de certains critères.

L'externalisation d'ailleurs n'a pas commencé avec la révision générale des politiques publiques (RGPP) ou la parution du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Elle était déjà engagée dans divers domaines, soit pour la totalité d'une prestation de services, soit par l'établissement de partenariats avec des prestataires extérieurs.

La ligne rouge à ne pas dépasser dans la politique d'externalisation est tracée par l'indispensable maintien de la capacité des armées à honorer leur contrat et à s'adapter aux menaces.

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