J'en viens tout de suite à la question des frais de représentation, partiellement liée, précisément, à la fonction de délégué interministériel à la communication. Il n'y a pas au SIG de ligne dédiée à la communication événementielle ; les frais de réception que celle-ci engendre entrent dans les frais de représentation – ce qui n'était pas le cas dans le budget que je gérais auparavant. Mon prédécesseur a souhaité, dans le cadre de sa mission de délégué interministériel, organiser des événements tels que les Rencontres du SIG – avec des membres du Gouvernement, des professionnels de la communication des secteurs public, parapublic et privé –, les Entretiens de l'Esplanade, forums d'échanges et de formation pour les communicants publics, ou encore le lancement de campagnes pilotées par le SIG, en présence des ministres ou des autorités en charge des thématiques traitées. Ces différentes opérations ont induit une augmentation des frais de représentation. Une inflexion des dépenses a été amorcée en 2010 et confirmée en 2011, sans pour autant limiter la fréquence des rencontres interministérielles mais en les configurant de façon un peu différente. J'ai souhaité diviser par deux les crédits qui restaient encore disponibles sur la ligne Frais de représentation, pour assurer un redéploiement vers ce qui me paraissait plus essentiel, à savoir l'équipement informatique du service.
J'en viens aux relations avec l'Élysée. Le SIG étant rattaché au Premier ministre, mes interlocuteurs quotidiens sont les membres de son cabinet, ainsi que les ministères et les membres des cabinets ministériels. Compte tenu de notre organisation politique, il est évident qu'il peut y avoir des contacts avec la Présidence de la République, à l'initiative du cabinet du Premier ministre. Les décisions stratégiques sont prises en collaboration avec l'Élysée, mais toujours à l'initiative du cabinet du Premier ministre.
S'agissant du remboursement des crédits relatifs à certains sondages, deux conventions ont permis de régulariser totalement la situation, l'une pour 2009 et l'autre pour 2010. Depuis 2011, plus aucune étude du SIG ne concerne l'action ou l'image du Président de la République.
En ce qui concerne la consommation effective des crédits, le montant global des autorisations d'engagement consommées par le département « études et sondages » en 2010 s'élève à 2,83 millions d'euros : 280 000 euros pour les outils barométriques du SIG, 400 000 euros pour le suivi de la réforme des retraites, essentiellement à travers des études ad hoc et des études en ligne, 792 000 euros pour le suivi des questions d'actualité – questions que nous posons hebdomadairement sur des sujets d'actualité –, 776 000 euros pour la réalisation d'un ensemble d'autres études que je pourrais vous détailler, 580 000 euros pour des études diverses.
Quant aux sondages effectués par le SIG, ils sont pour l'essentiel consacrés à évaluer l'opinion et la manière dont elle perçoit les mesures prises par le Gouvernement – ce qui entre parfaitement dans les missions dévolues au SIG par le décret de 2000. Par ailleurs, des études sont réalisées en accompagnement de la communication, mais c'est le rôle normal d'un communicant que de faire des études pour adapter son discours et ses messages aux attentes et aux besoins d'information de la cible.
L'analyse tous médias et la veille web sont à distinguer l'une de l'autre pour des raisons méthodologiques. La première consiste en l'analyse de la parole des journalistes, quel que soit le support de presse, tandis que la seconde vise à observer l'opinion telle qu'elle s'exprime sur le web à travers les forums, les réseaux sociaux ou les sites ; dans un cas il s'agit de discours construits, dans l'autre d'une expression spontanée, ce qui nous conduit à un traitement différent. Le budget du département « analyse des médias » s'élevait à 650 000 euros en 2010 ; celui du département « veille et ressources d'information », cumulant veille Internet et revues de presse, à 300 000 euros, dont 90 000 euros pour la veille web.
En matière de veille, si le cabinet du Premier ministre le souhaite et si le cabinet du Président de la République le demande, nous transmettons nos notes de synthèse, mais la coordination de va pas au-delà.
S'agissant enfin de l'affirmation d'un pôle unique sur certains sujets, je crois vous avoir en partie répondu : notre organisation politique fait que certains besoins sont communs, ce qui nous conduit à transmettre les résultats de nos études à la Présidence de la République.