Je suis directrice du SIG mais je n'ai pas le titre de délégué interministériel à la communication, contrairement à mon prédécesseur qui, je pense, souhaitait avoir une capacité d'expression publique plus autonome que celle dont disposent habituellement les directeurs d'administration centrale. Lors de ma nomination, et après discussion avec le Secrétaire général du Gouvernement et le cabinet du Premier ministre, nous avons souhaité en revenir à un rôle plus classique de directeur d'administration centrale. Pour autant, aucune prérogative interministérielle du SIG n'a été supprimée ou amoindrie. Je dois non seulement diriger une administration centrale, mais aussi coordonner la communication gouvernementale ; le rôle interministériel du SIG me paraît devoir être conforté. M'appuyant sur mon expérience antérieure, je considère que la communication gouvernementale ne peut pas se faire sans les ministères ni contre eux ; dès lors que cette communication peut difficilement être totalement intégrée, il faut développer un modèle de coordination approfondie, en renforçant les procédures d'agrément mais en laissant aux ministères la marge d'autonomie nécessaire. Mon souhait, je le répète, est de conforter l'expertise du SIG afin d'asseoir sa légitimité.