Monsieur le rapporteur, pour toute argumentation théorique concernant les cotisations auxquelles peuvent être soumis l'intéressement et la participation, le mieux est de vous reporter à la démonstration faite tout à l'heure par M. Garrigue qui, de ce point de vue, me paraît avoir beaucoup plus de légitimité pour interpréter la pensée gaulliste que moi. Il vous a expliqué, et je veux reprendre ses propos, combien lui paraissait incompréhensible le fait que cette idée forte de la participation et de l'intéressement se soit toujours développée avec la nécessité absolue d'avoir des exonérations à la clé. Au contraire même, dans cette idée d'alliance entre le capital et le travail, on ne voit pas pourquoi, d'une manière systématique, il devrait y avoir des exonérations.
Vous venez de dire, me semble-t-il, que vous n'étiez pas non plus de cette famille politique. Je préfère donc la légitimité et l'authenticité de cette interprétation. Vous voyez bien que ce que vous avez voulu relever comme contradiction engendre un autre débat.
Monsieur le rapporteur, vous nous dites que nos propositions rapportent peu d'argent et qu'il ne sert à rien de taxer les parachutes dorés. Votre majorité n'a pourtant pas hésité à taxer les indemnités journalières d'accident du travail, pour un gain de 120 millions d'euros, au titre de la justice sociale. Je vous renvoie donc à ce que vous avez fait. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)