On voit bien le débat que suscite cette prime, d'ailleurs contestée sur tous les bancs, et particulièrement dans la majorité. M. de Courson considère qu'il faut la donner à tous, et, après tout, on peut comprendre. Y aurait-il de bonnes entreprises, de bons salariés dans certaines entreprises ? M. Novelli, lui, préfère que l'on utilise le système de la participation, ce qui est finalement une bien meilleure idée. La prime, c'est vraiment ce qu'on pouvait inventer de pire. Que vient faire le législateur quand il s'agit d'accorder des primes dans une entreprise ? Il me semble que nous sortons totalement de notre rôle, surtout que cette prime, nous venons de le voir, sera accordée au petit bonheur la chance. Il y aura 2 ou 3 millions de bénéficiaires, les autres apprécieront sûrement. Ils auront vraisemblablement été de très mauvais salariés puisqu'ils n'auront pas réussi à faire en sorte que leur entreprise fasse des bénéfices ! Ils se sentiront totalement exclus par rapport à ceux des vingt-quatre ou vingt-six entreprises du CAC 40 qui en bénéficieront.
Il faut revenir aux bonnes vieilles méthodes traditionnelles, le dialogue social dans l'entreprise avec des négociations annuelles obligatoires et l'obligation de réussir. C'est ainsi que l'on réglera un jour le problème du pouvoir d'achat en donnant plus à tous les salariés qui en ont besoin et pas seulement à quelques-uns, 20 % d'entre eux, sans compter les agents de la fonction publique, qui sont totalement exclus. Ils doivent ne servir à rien dans ce pays. Ils apprécieront comme les autres.
Bref, nous vous proposons cet amendement tendant à supprimer l'article 1er pour vous rappeler qu'il y a de bien meilleures manières d'augmenter le pouvoir d'achat.