Le pouvoir d'achat, cela se mesure aussi sur le terrain, et nous avons parfois l'impression de ne pas vivre dans le même pays. Si l'on ne voit pas la baisse du pouvoir d'achat due à l'augmentation des dépenses contraintes, c'est qu'on ne veut pas la voir !
Avec cet amendement, nous vous proposons de faire un geste significatif pour réduire les écarts de rémunération entre les plus riches et les plus pauvres dans l'entreprise. Nous proposons, bien sûr, de le faire dans les entreprises publiques, en plafonnant l'écart des salaires de un à vingt, ce qui est tout à fait acceptable, convenons-en. Dans les entreprises privées, nous proposons de faire de même.
Par ailleurs, M. Bur nous dit avoir courageusement instauré des prélèvements sur les stock-options. Nous lui en donnons acte, puisque, en effet, il se bat courageusement, depuis des années, au sein de la commission des affaires sociales. C'est ainsi que, au rythme de 2 % par an, on a fini par arriver à un certain pourcentage, qui est cependant très loin du prélèvement sur les salaires. Ce que nous demandons, c'est que ces rémunérations diverses et variées que sont les parachutes dorés, les stock-options et les bonus, soient tout simplement taxées comme de vrais salaires. Ce serait un geste bénéfique pour nos comptes sociaux. Il faudrait en arriver là.
Voilà des mesures qui seraient de nature à renforcer le pouvoir d'achat, parce que si un patron veut augmenter son salaire, il sera obligé d'augmenter celui de ses salariés.
Tout cela nous semble de bon aloi pour atteindre l'objectif que vous poursuivez. Cela serait plus efficace, à notre sens, que cette prime de 1 000 euros.