Est-il justifié d'accueillir des personnes au motif qu'elles sont soumises à des persécutions politiques au moment où la Tunisie s'ouvre à la démocratie, où elle construit son avenir ? Le gouvernement tunisien nous dit avoir besoin de notre aide et de notre accompagnement en matière de projets de développement communs. Par exemple, Alain Juppé a plaidé pour développer des projets solaires ou encore l'Office méditerranéen de la jeunesse. En revanche, ils considèrent qu'on ne les aide pas en accueillant les forces vives de la Tunisie car on la vide de sa substance. L'Europe n'a donc pas à ouvrir ses portes au moment où l'avenir se construit en Tunisie. Au contraire, il faut montrer que l'avenir de la Tunisie peut se construire là-bas.
J'en viens à l'énergie nucléaire. De très nombreux pays européens, à l'exception de l'Allemagne et de l'Italie, continuent à faire le choix de cette énergie. C'est le cas de la république tchèque, de la Slovaquie, de la Pologne, de la Finlande, du Royaume-Uni. Sur ce sujet, l'approche européenne est très simple et très claire. D'abord, le choix énergétique relève de la politique de chaque État. Ensuite, l'Europe se bat pour faire en sorte que nous ayons les meilleures normes en matière de sûreté nucléaire à l'échelle européenne, afin de montrer que cette énergie peut être utilisée en toute sécurité.