Votre requête, injustifiée et disproportionnée au regard des mesures de sauvegarde existantes, implique une nouvelle régression de l'Europe. Elle fonde l'accord de Schengen, qui est un traité européen, non plus sur la confiance, mais sur la défiance. Elle nationalise à nouveau ce qui était jusqu'alors un symbole de la construction européenne. Comment osez-vous plaider simultanément pour plus d'Europe ?
En réalité, voilà des années que vous ne lisez nos relations avec le Sud de la Méditerranée qu'à travers le prisme de votre politique sécuritaire et que vous agitez le chiffon rouge de risques terroristes, migratoires ou énergétiques qui existent, certes, mais que vous surestimez largement. (Exclamations sur les bancs du groupe NC.) C'est au nom de cette fameuse sécurité que votre gouvernement courtisait hier les régimes de Kadhafi et de Bachar al- Assad, que vous condamnez durement aujourd'hui. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.) Et pour quels résultats ? Aucun !