La décision prise par le Conseil de politique nucléaire de mettre en place un partenariat entre Areva et EDF pour la maintenance du parc nucléaire français, la gestion du cycle de combustible et la conception de nouveaux réacteurs, paraît équilibrée.
La coopération entre EDF et Areva pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires est, comme dans le cas de l'EPR, la clé de l'avantage comparatif de la filière française. Les deux sociétés ont cependant lancé des projets de réacteurs de moyenne puissance avec des partenaires extérieurs – Areva avec GDF-Suez pour l'ATMEA et EDF avec une entreprise chinoise. Alors que ces deux projets sont déjà lancés, comment EDF peut-il s'intégrer au projet ATMEA et comment Areva peut-elle s'intégrer au projet chinois ?
Par ailleurs, l'État a dû, en décembre, se substituer à deux des trois investisseurs privés qui devaient participer à l'augmentation de capital d'Areva, injectant 400 millions d'euros et prouvant ainsi sa volonté de soutenir le développement du groupe. Toutefois, les besoins de financement d'Areva ne peuvent être indéfiniment couverts sur fonds publics et les investisseurs privés doivent apporter des financements. L'augmentation de capital du groupe va-t-elle se poursuivre pour permettre l'apport de fonds privés ? Compte tenu des importants besoins de financement de la filiale minière, ne faut-il pas envisager l'ouverture de son capital ?