Madame la présidente, vous êtes bien optimiste. Lors du référendum qui vient d'avoir lieu en Italie, 95 % des votants se sont prononcés contre le nucléaire – même s'il est difficile de savoir quelle proportion de ce résultat est dirigée contre M. Berlusconi. Quant aux décisions prises en Allemagne, ne risquent-elles pas de faire tache d'huile en Europe ? Le pari d'arrêter les centrales nucléaires est-il tenable ? Quelles peuvent en être les conséquences pour la France ? L'Allemagne ne va-t-elle pas acheter de l'électricité nucléaire dans notre pays ?
Par ailleurs, la prolongation prévue du parc nucléaire français ne sera-t-elle pas revue désormais dans le sens d'une réforme plus rapide ?
Quelles sont, selon vous, les perspectives de l'éolien pour Areva ?
Quelle sera l'attitude de l'Asie face au nucléaire ?
En 1997, Areva a acquis l'entreprise UraMin pour 1,8 milliard d'euros, en vue de développer les approvisionnements pour atteindre une production annuelle de 7 000 tonnes d'uranium. Qu'en est-il aujourd'hui ? La cession de 49 % de cette entreprise à des fonds souverains et un autre partenaire chinois, que vous évoquiez en 2008, est-elle encore envisagée ? Le prix d'acquisition ayant été très supérieur au prix du marché et le tonnage annoncé n'ayant, semble-t-il, pas été produit, des provisions ont-elle été nécessaires ? Si oui, pour quel montant et depuis combien de temps ?
En matière de sûreté nucléaire, n'aurions-nous pas intérêt à militer, face au nucléaire low cost, pour un label mondial, qui rassurerait en outre les populations ?
Enfin, qu'en est-il du projet de réacteur d'Olkiluoto, en Finlande ? N'aurait-il pas été préférable de construire dans l'Hexagone un tel prototype ? Quelles sont les perspectives de la mise en service de ce réacteur ? Quel en sera le coût final ?