Nous avons l'honneur d'accueillir M. Audronius Ažubalis, ministre des affaires étrangères de Lituanie. Je vous remercie, monsieur le ministre, d'avoir accepté notre invitation. Les relations entre nos deux pays, sur les plans politique, économique et culturel, se sont grandement intensifiées depuis l'entrée de la Lituanie dans l'Union européenne. Par ailleurs, votre point de vue sur les questions européennes nous intéresse d'autant plus que la Lituanie exerce cette année la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l'OSCE.
Sous votre autorité, la politique étrangère de la Lituanie se caractérise par une diplomatie active, ouverte vers ses partenaires orientaux - y compris, mais cela est récent, vers la Russie. À travers la présidence de l'OSCE, la Lituanie est engagée dans la résolution des « conflits gelés » au Haut-Karabakh, en Moldavie et en Géorgie, et elle soutient la société civile biélorusse. La Russie est-elle en passe de devenir un partenaire complètement fiable ? L'espace post-soviétique est-il sur le point de parachever l'évolution amorcée voici plus de vingt ans, lorsque les pays baltes ont manifesté leur volonté de sortir du bloc soviétique, entraînant à leur suite l'ensemble des entités composant cet empire ?
La Lituanie a connu une récession brutale, avec une chute de 14,7 % de son PIB en 2009. Votre gouvernement a alors adopté des mesures budgétaires courageuses qui ont rapidement porté leurs fruits puisque la croissance était de retour dès l'année suivante. Quelles sont les perspectives pour 2011 ? Enfin, la Lituanie n'avait pas été admise en 2007 dans la zone euro ; souhaite-t-elle toujours l'intégrer, a priori en 2014 ?