Pourtant, il aurait dû y être sensible au regard des propos que le candidat à la présidence de la République avait tenus lors de la campagne et qui ont marqué d'une certaine manière le début du quinquennat.
Il disait à Tours, le 10 avril 2007 : « Je veux un État dans lequel chaque gestionnaire public, chaque ministre, chaque fonctionnaire, soit jugé sur ses résultats. Je veux que chaque Français qui paie des impôts sur les revenus de son travail retrouve la conviction que son argent n'est ni jeté par les fenêtres ni détourné de son objectif, qui est le bien être de tous. » D'ailleurs, le premier gouvernement du quinquennat prévoyait un secrétariat d'État chargé d'évaluer le travail des ministres. Il y avait cette culture du résultat, une rhétorique du résultat. La progression de chaque ministre dans sa carrière était indexée au résultat qu'il pouvait apporter au Président de la République.
Je suggère donc au ministre, assis aujourd'hui au banc du Gouvernement, de se remémorer que tout bon résultat qu'il pourra fournir au Président de la République est bon à prendre, y compris pour sa progression dans la carrière. Comme il semble qu'un remaniement ultime se prépare, qu'il réfléchisse à ce qu'il peut apporter à un Président de la République, dont chacun sait qu'il compte se représenter. Quoi de mieux que de pouvoir lui dire : j'ai fait quelque chose pour rééquilibrer la fiscalité du capital par rapport à celle du travail.
Dans ces conditions, je pense, monsieur le ministre, que vous devriez donner un avis favorable à cet amendement.