Je voudrais d'abord répondre à ceux de mes collègues qui m'ont fort élégamment suggéré de retourner dans l'enseignement. J'apprécie vivement cette remarque qui, je l'espère, figurera au compte rendu de la séance. Je suis très fier, après avoir eu des parents petits fonctionnaires, et en étant issu d'une ville minière, d'avoir pu passer l'agrégation de mathématiques, puis d'avoir enseigné les mathématiques à des générations d'élèves, dont beaucoup sont devenus ingénieurs, polytechniciens, voire élèves de l'École normale supérieure. Il est vrai que je pourrais être tout aussi utile en faisant cela que je ne le suis ici. Je ne suis donc pas gêné d'évoquer mon cas personnel.
Plus sérieusement, et pour en revenir à cet amendement, qui est finalement un amendement de repli, il est vrai que le rapporteur général a reconnu – et je l'en remercie – que la question est importante et qu'elle mériterait d'être traitée à l'avenir. Si cela pouvait être fait au niveau européen, ce serait déjà un progrès, puisqu'on nous fait toujours miroiter la concurrence et la délocalisation possible de l'épargne. Il est tout aussi vrai, monsieur le rapporteur général, qu'il y a une différence avec les prélèvements sociaux.
C'est pourquoi nous proposons, non plus la suppression du prélèvement forfaitaire libératoire, mais tout simplement de le porter de 19 % à 35 %. Cela permettrait à ceux qui sont en dessous de bénéficier du barème, et aux autres, c'est-à-dire aux plus fortunés, de continuer à bénéficier d'un prélèvement forfaitaire libératoire, mais avec un seuil plus élevé.