Je veux venir à l'appui de la démonstration – il ne s'agissait pas d'une réaction de colère – que vient de faire Gilles Carrez.
Nous sommes issus du même département, où nous nous sommes battus pendant vingt-cinq ans pour y faire admettre l'idée d'essor économique et qui est toujours dirigé par les anciens amis de M. Brard. C'est donc à un problème de culture que nous sommes confrontés : il s'agit d'élus qui n'ont pas la culture de l'entreprise, voire qui s'en méfient, et nous connaissons des exemples qui montrent les difficultés rencontrées pour aménager ce département. Nous avons eu tous les conflits sociaux imaginables – SKF et ses boulons –, des friches industrielles pas développées, etc.
Bref, la vision du développement économique était complètement passéiste et « archéo », à tel point qu'il y avait dans ce département des atouts et des chances qui n'étaient pas saisis. Il a ainsi fallu vingt-cinq ans pour qu'un observatoire économique soit mis en place, alors qu'il en existait un depuis bien longtemps en Seine-Saint-Denis, département pourtant tenu par des gens qui partageaient la même idéologie. Je ne parle pas, bien entendu, du matraquage fiscal et de la taxe professionnelle qui asphyxiaient les entreprises et les poussaient à partir. Bref, conflits sociaux attisés, non-développement des friches industrielles, absence de vision économique, méfiance vis-à-vis des acteurs économiques, fiscalité confiscatoire : voilà ce que Gilles Carrez et moi déplorions car d'aucuns voulaient vitrifier le département pour empêcher un développement et des mutations auxquelles on pouvait s'attendre, pour empêcher qu'il ne leur échappe.