On ne saurait affirmer que la situation ait sensiblement progressé depuis ma précédente visite, il y a cinq ans.
Si les conditions de travail de certains personnels se sont légèrement améliorées – je pense aux personnels de cuisine –, ce n'est en revanche en rien le cas des détenus. On sait bien, en effet, que le travail des surveillants est rendu d'autant plus difficile que les droits minimums des détenus ne sont pas respectés.
À la maison d'arrêt de Caen, dont on parle beaucoup ces jours-ci, s'« entassent », dans le quartier des hommes, pas moins de 390 détenus pour 230 places, soit un taux d'occupation de 170 %. Dans le même ordre d'idées, vous évoquiez, madame Hostalier, la maison d'arrêt de Loos, dont je crois savoir qu'elle devait être fermée ; reste qu'avec une surpopulation générale de plus de 150 %, elle est toujours ouverte. Qui en est responsable sinon la politique pénale que vous défendez ?