L'application du principe de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux a évolué : alors que le prorata était identique dans tous les secteurs, il est désormais variable d'un secteur à l'autre, atteignant parfois durablement le chiffre de deux sur trois.
Le premier effet de cette pratique porte sur le mode d'encadrement des services : à quoi bon ajuster au mieux l'efficacité et la productivité des services de l'État si cela ne permet pas d'éviter des suppressions d'emplois qui ne tiennent pas compte des diverses réalités ? Sur le plan managérial, les conséquences de ces suppressions d'emplois sur les conditions de travail n'ont pas été prises en compte : aucune adaptation n'est prévue et les secteurs les plus tenus à assurer un service public immédiat – avec, par exemple, des guichets ou des actions sur le terrain – souffrent beaucoup de cette dégradation des conditions de travail.