La principale mesure de cette proposition de loi, la scolarité obligatoire dès trois ans, paraît essentielle, si ce n'est par son impact direct – à la Réunion, le taux de scolarisation est déjà important : 90 % des enfants de trois à cinq ans –, du moins par la revalorisation de l'enseignement en maternelle qu'elle suscitera.
Il est fondamental que les bases éducatives soient renforcées dès la maternelle. Cette exigence est particulièrement essentielle à la Réunion, où l'environnement familial est souvent instable : la prégnance de familles monoparentales, l'illettrisme, le déclassement sont des phénomènes malheureusement trop courants. Ce qui se traduit par des résultats très inférieurs à la moyenne nationale dans les évaluations de CM2.
En outre, il faut noter que beaucoup d'enfants, dans notre île, grandissent dans un univers créolophone. Aussi, cette intégration en milieu scolaire, où les enseignements sont très majoritairement dispensés en français, doit se faire le plus tôt possible.