Je comprends que ce ne soit pas si simple pour certains de nos collègues, partagés qu'ils sont entre des convictions relevant de la société et d'autres de croyances religieuses. Mais nous sommes ici des députés, donc des laïcs. Ce qui relève de la sphère privée ne doit pas peser sur les décisions de notre société. Le consensus sur un tel sujet – vous y faisiez référence, madame Martinez – est totalement illusoire. Nous devons donc poursuivre la réflexion et en tirer toutes les conséquences. Je pense ici à l'homoparentalité. Je vous renvoie à cet égard à l'excellent travail universitaire du docteur Nadeau qui a notamment établi une comparaison avec ce qui se fait à l'étranger – cela n'étant cependant pas pour moi un critère. La France, au nom des Lumières qui nous ont toujours inspirés, au nom de nos avancées intellectuelles, a vocation à rayonner sur le monde entier par les idées. Or nous avons pris un retard qu'il nous revient de combler au nom de la liberté portée à son terme. Les conditions de sérénité sont aujourd'hui réunies. Nos collègues, au-delà de leurs problèmes de conscience, ne doivent pas accroître ce retard comme ils l'avaient fait pour le PACS. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
(Le vote sur l'article 1er est réservé.)