Je tiens à dire que je n'ai fait ce chemin sous aucune pression, d'aucun groupe, et encore moins – vous pouvez vous en douter – par électoralisme ! Ce chemin, je l'ai fait en m'appuyant sur ma conviction profonde de l'égalité des sexes, mais aussi de l'égalité des droits. Ce chemin, je l'ai fait par l'observation, la connaissance et la reconnaissance de la société dans laquelle nous vivons tous. En effet, la réalité sociétale nous confronte à des constats et à des attentes que nous ne pouvons ignorer, à moins d'être sourds et aveugles. D'abord, il y a le constat que la famille est plurielle et difficile à définir.
La mission « L'enfant d'abord », en 2006, présidée par Patrick Bloche et dont Valérie Pécresse était rapporteure, s'est heurtée en premier lieu à la difficulté – difficulté majeure – de définir la famille : nous n'y sommes jamais parvenus. En tout cas, la famille traditionnelle n'est plus le seul modèle social.
Autre constat : de nombreux enfants vivent dans des familles homoparentales. Or ces enfants ont les mêmes droits que les autres, notamment le droit à la sécurité familiale et juridique, le droit au regard bienveillant de notre société.